C'est un sujet crucial qui mérite notre attention, en particulier dans le contexte actuel où nous sortons à peine de l'ombre de la pandémie de Covid-19. La propoagation des zoonoses, comme le mpox, nous rappelle que la santé de la planète et la nôtre sont intrinsèquement liées.
La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à une flambée de cas de mpox, avec environ 16 000 personnes touchées depuis le début de l'année. Cette maladie zoonotique, qui se transmet des animaux aux humains, n'est malheureusement qu'une des nombreuses pandémies potentielles qui menacent notre monde. Les experts appellent à la création d'une structure internationale, inspirée du GIEC pour le climat, dédiée à l'anticipation et à la prévention des pandémies. Imaginons ce que pourrait représenter un tel "GIEC des pandémies" et pourquoi il est urgent d'agir.
Les zoonoses : une menace silencieuse mais omniprésente
Les zoonoses sont des maladies transmissibles des animaux aux humains et représentent environ 60 % des maladies infectieuses émergentes selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Pensons aux terribles souvenirs de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, ou encore à la grippe aviaire. Le mpox n'est que le dernier exemple en date, mettant une nouvelle fois en lumière la fragilité de notre santé mondiale face aux maladies animales.
L'idée d'un "GIEC des pandémies" prend racine dans la nécessité de surveiller et de prévenir ces menaces. Le GIEC, créé pour sensibiliser à l'urgence climatique, est un exemple parfait de ce que la science peut accomplir lorsque nous unissons nos forces. Imaginez une structure similaire, cette fois dédiée à la lutte contre les pandémies. Elle pourrait rassembler des données, analyser les tendances, et proposer des recommandations politiques basées sur des évidences scientifiques solides, le tout, à une échelle internationale.
Imaginons que ce groupe international développé une alerte précoce pour les épidémies zoonotiques, permettant ainsi de mettre en place des mesures préventives avant que ces maladies ne se propagent à l'échelle mondiale. Cette stratégie pourrait nous éviter les lourdes conséquences sanitaires, économiques et sociales que nous avons vécues avec la crise du Covid-19.
Vers une coopération mondiale pour un avenir plus sûr
La collaboration internationale est essentielle. Le nouvel instrument inspiré du GIEC pourrait renforcer cette coopération, attirant des experts du monde entier et garantissant l'application des meilleures stratégies de prévention et de réaction. La récente pandémie nous a appris que des réponses locales isolées sont souvent inefficaces face à une menace mondiale.
Prenons l'exemple du GIEC, qui a réussi à convertir des montagnes de données climatiques en politiques actionnables, en s'appuyant sur une méthodologie rigoureuse et un consensus scientifique. De la même manière, un "GIEC des pandémies" pourrait mobiliser les experts en maladies infectieuses, en virologie, en santé publique et en écologie pour fournir des recommandations basées sur des données factuelles, capables de guider les politiques publiques mondiales.
Mais pourquoi en avons-nous besoin maintenant? La déforestation, le changement climatique et l'urbanisation accélérée augmentent le risque de pandémies en mettant les humains en contact plus étroit avec les animaux sauvages, souvent porteurs de maladie. En d'autres termes, nous créons nous-mêmes les conditions de ces nouvelles épidémies. Un organisme international pourrait suivre ces interactions et proposer des solutions pour les atténuer, avant que ces maladies ne deviennent de nouvelles pandémies.
Agir pour demain
Le projet d’un « GIEC des pandémies » n’est pas qu'une simple utopie. C’est une nécessité opérationnelle pour un monde globalisé où les virus ne respectent pas les frontières. Les investissements financiers et humains nécessaires à la mise en place d’un tel organisme doivent être vus comme une assurance pour l’avenir de la santé mondiale.
Prenons une minute pour nous imaginer dans dix ans. Peut-être que le monde sera mieux préparé grâce aux efforts coordonnés d'un « GIEC des pandémies ». Non seulement nous pourrions répondre plus efficacement aux crises sanitaires, mais nous pourrions aussi les prévenir, sauvant potentiellement des millions de vies et des milliards d'euros.
En concrétisant un tel projet, nous renforcerions non seulement notre résilience face aux maladies émergentes, mais nous construirions également un avenir où la coopération et la science jouent un rôle central dans la protection de l'humanité. Investing in this vision is not just about health—it is about building a world capable of withstanding the most unpredictable threats.
En fin de compte, il est crucial de reconnaître que les zoonoses ne sont pas seulement des problèmes de santé publique, elles sont des reflets de notre propre comportement vis-à-vis de la nature. Un "GIEC des pandémies" serait un pas audacieux vers un futur où la science et la coopération internationale se réunissent pour protéger les générations à venir.
